mercredi 30 septembre 2015

Merci aux Saint Laurentais pour leur enthousiasme et leur participation à l'exposition "Saint Laurent d'Aigouze, 150 ans sous le même angle"

Merci aux Saint Laurentais pour leur aide, leur chaleur et leur enthousiasme pour l'exposition "Saint Laurent d'Aigouze, 150 ans sous le même angle", jusqu'à la magnifique soirée de clôture qui a fait le plein. 

Les membres du club photo ont pu accueillir plusieurs nouveaux inscrits de Saint Laurent justement, et se prendre au jeu pour photographier l'exposition et l'assistance sous le meilleur angle, ou essayer de traduire en une photo l'impression de la soirée.

Une quarantaine de personnes ont participé au vote pour la photo préférée. Les photographies anciennes ont bien sûr la préférence. Par tirage au sort, c'est Jacky Dengleant qui gagne sa photo préférée, celle qui représente le commerce des Vins Naturels, Vins du Midi de Marsillargues et Saint Laurent. Malgré l'aide de Robert Brachet et de Frédéric Simien, nous n'avons pas pu retrouver où était situé ce commerce. Ce qu'ont décrypté les deux historiens, c'est qu'il s'agit d'une carte postale postée en 1904 de Meurthe et Moselle par Jules Rey, affecté à Toul pour son service militaire, et inscrit sur la liste électorale de Saint Laurent.

La photographie qui a remporté le plus de suffrages est aussi la plus ancienne : il s'agit de la Tour Carbonnière avant 1872, à l'époque où la route passait encore sous la tour.
La Tour Carbonnière avant 1872
La Tour Carbonnière, 2011 ©Serge Manse
Appréciés aussi la fontaine avec les anges, la rue du Toril, la prise d'eau, les arènes, le Grand Bazar, la bande des Pirates en 1937, Louis Abauzit et son taureau, le pont du Vidourle, la rue Carnot, le Café du Commerce, les familles devant la boucherie de la rue Emile Jamais.
Le Griffou avec ses angelots, derrière l'Epicerie du Siècle et le bourrelier Fourmaud
Le Griffou, 2015, derrière l'ancienne boulangerie Leconte ©Isabelle Secretan
Si les photographies anciennes impressionnent par leur qualité, la rectitude des lignes, la profondeur de champ, l'angle ouvert sans déformation, le point de vue légèrement surélevé, la lumière de certaines photographies récentes a aussi retenu l'attention.

L'activité de Saint Laurent revenait en mémoire au fil de la visite, les caves regorgeant de vin, la gare de marchandises avec sa voie de transbordement, bergers et lavandières aux berges du Vidourle, les Docks devenus l'Usine, et les Entrepôts Mouraille, les commerces, en particulier ceux de la rue Carnot, les bourreliers et le maréchal-ferrant, etc. 
Les Docks avant 1906
La gare, voie unique inaugurée en 1873, voie de débord créée en 1897. A gauche au fond, les docks
Le reste de la halle de transbordement et l'abri des voyageurs, 2015 ©René Aujoulat
Si la voie rapide a maintenant coupé le village du Vidourle, les rues ont peu changé, même si les commerces sont moins nombreux. 
La rue Carnot ou le Grand Chemin 
La rue Carnot, 2015 ©René Aujoulat
C'est la place qui est la plus transformée. Depuis 1910 où le toril a été accolé à l'église, la configuration de la piste a évolué, jusqu'aux arènes actuelles inaugurées en 2008. Saint Laurent a toujours la particularité, comme un seul autre village situé au Mexique, d'avoir une arène jouxtant l'église.
L'église Saint Laurent, clocher à dôme de pierre et devise républicaine. A droite le toril, à gauche le château.
L'église, clocher refait en 1945, et le marché devant les arènes, 2015 ©Jean-Louis Baudequin
Place de la République avant 1907, le Café des Deux Mondes et les acacias
Place de la République vue des arènes, 2015 ©Isabelle Secretan
Nostalgie, progrès, avant, après, autour des photos les discussions s'animent et les souvenirs affluent. Et tout le monde se passionne toujours pour la fête et les traditions.
La fête 2015 ©Gudrun Bauer
Merci à Alexandra, de l'Office de Tourisme, qui a accueilli le public pendant ces quinze jours et qui a vu beaucoup de gens revenir avec amis ou famille. Certains ont reconnu leur père, leur grand-mère, leur voisin. Max Florentin à cheval a été identifié sur deux photos supplémentaires.  Le facteur de l'avenue de la Gare s'appelait Rey lui aussi. D'autres nous ont permis de corriger des erreurs, comme Robert Dusfourd dont nous avions mal orthographié le nom, ou de rétablir que la photo du taureau à la bourgine date bien des années 30 puisqu'on n'y voit pas les acacias d'avant 1907 mais bien les platanes qui les ont remplacés, et l'amandier.

Une exposition comme celle-ci n'est jamais finie. Elle peut toujours être enrichie, améliorée, complétée par les apports des uns et des autres. En attendant nous allons travailler à en faire un album.

Merci à Marie-Pierre Lavergne, adjointe au Patrimoine, et au Maire, Laurent Pélissier, qui ont rendu possibles cette exposition et cette soirée partagée, et merci au personnel de la Mairie de Saint Laurent d'Aigouze.
Merci à Michel Iral qui a animé cette soirée avec nous.
Les lavandières aux berges du Vidourle avant la guerre de 14
Les berges du Vidourle, 2015 ©René Aujoulat
En plus des entretiens et des contacts directs, les savoureux ouvrages "Voyage au centre de nos terres, Saint Laurent d'Aigouze", de Robert Brachet, nous ont beaucoup aidés, en particulier le tome 3, de la Révolution à la guerre de 14-18.
Ainsi que les 3 ouvrages Aigues-Mortes, Mémoire en Images, de Frédéric Simien 'Editions Alan Sutton), notamment le tome 2.

mercredi 16 septembre 2015

"Saint Laurent d'Aigouze 150 ans sous le même angle", du 16 au 30 septembre 2015, photos anciennes, photos récentes sous le même angle

L'exposition ouvre  avec une centaine de photographies anciennes et récentes, prises sous le même angle.

C'est une déambulation à travers les rues et les hauts lieux de Saint Laurent, du coeur de ville jusqu'au Vidourle.
L'image la plus ancienne date d'avant 1872. Beaucoup de photographies ont été tirées en carte postale au début du 20ème siècle et nous sont parvenues sans nom d'auteur. La recherche continue.

Merci à tous ceux qui nous ont aidés et si gentiment accueillis :

La Mairie de Saint Laurent d’Aigouze, en particulier 
Marie-Pierre Lavergne,
La Mairie d’Aigues-Mortes,
Léopold Rosso, Conseiller départemental,
L’Office de Tourisme de Saint Laurent d’Aigouze,
Robert Brachet,
Raymond Clavel et son épouse,
Michel Clauzel,
Mireille Gaidon,
La famille Guitard,
La famille Fourmaud,
Michel Iral,
Sylvain Rigal,
Nicolas Roudier,
Frédéric Simien,
Alex et Any Subremond,
Le Café du Commerce,
et tous les Saint-Laurentais qui nous ont si gentiment prêté leur concours, 
tous les membres du club pour leur contribution.


Les photographies récentes sont de :
René Aujoulat,
Jean-Louis Baudequin,
Gudrun Bauer,
Jean Foures,
Serge Manse,
Françoise Martin,
Isabelle Secretan.

Un grand merci à Jean-Pierre Servel pour la préparation des tirages.

L'article de Midi Libre  



Vernissage 16 septembre 2015 ©Jean-Pierre Servel




samedi 27 juin 2015

Vivian Maier, son village français, Alain Poggi, souvenirs d'enfance, la photographie de rue à Courthézon


C'est une immense émotion de découvrir les photos de Vivian Maier, alignées sur les murs de pierre de la salle Daumier de Courthézon, dans le plus simple appareil, comme si elle venait de les accrocher.
Les tirages d'époque sont reconnaissables, ceux qu'elle a vus, gardés aimés.
Son village, Saint Julien en Champsaur est là, avec ses rues, son marché, ses habitants. Ils lui sourient, légèrement en contre-plongée, cadrés au niveau du buste par le Rolleiflex tenu à hauteur de poitrine.

©Isabelle Secretan
Elle a vécu là de 6 à 12 ans, les années les plus marquantes de la vie, avec sa mère, revenue dans son village natal après l'échec de son mariage américain. 
Elle y est revenue une année, à l'âge de 25 ans, soudain riche de l'héritage de la maison familiale, qui lui a permis de se consacrer à sa passion de la photographie, puis en 1958. C'est de ces années 50 que datent les photos exposées.
Passion entretemps nourrie de l'amitié et des conseils de Jeanne Bertrand, dont le talent de photographe est remarqué par le Boston Globe en 1902. Française elle aussi, émigrée aux Etats-Unis une génération plus tôt, elle héberge Vivian et sa mère en 1929 et les accompagne au cours du premier voyage d'enfance dans le Champsaur.

Belle ramification du travail de John Maloof, le "découvreur" de Vivian Maier, l'exposition des photos Champsauriennes montre une autre facette de l'énigmatique photographe des rues américaines, apaisée, souriante au milieu des villageois qui la connaissent et l'ont vue grandir, une vision que l'Association Vivian Maier et le Champsaur contribue à faire connaître. Le passionnant livre de Françoise Perron consacré à Jeanne Bertrand rend ses grandes espérances plus familières encore.

©Alain Poggi

Les photos d'Alain Poggi, sélectionnées à l'issue du concours sur la photo de rue, sont presque contemporaines puisque prises entre 1959 et 1968, à Marseille. Scannées, elles ont été traitées sous DXO pour restituer le rendu du support d'origine, et tirées en 30x45 pour garder les proportions du 24x36. Voilà comment Alain les présente :

" Dans les rues de mon enfance il y a Mireille et Renée, nos petites soeurs.
Dans la bande, nous les garçons, nous les protégions.
Il y a des coins secrets au sommet d'un escalier
Il y a nos sorties sur le vieux port.
Les bateaux sont notre aire de jeux.
Il y a l'école des filles, et les grands, les cacous. Nous les craignions et nous les admirions.
Des slogans germent sur les murs de la Joliette, l'ostracisme n'est jamais loin.
Dans les rues gronde la colère, en Algérie la France est en guerre.
Ce soir, à la télé, De Gaulle va nous parler. 
Dans dix ans l'Algérie ne sera plus Française et Ben Bella ne sera plus là.
Des clochards, au petit matin, dorment sur les trottoirs.
Aujourd'hui, s'ils n'ont pas de papiers, ils auront des cartons.
Pendant ce temps, le jour, je capturais des images
dans ce monde où je vivais.
Marseille, Marseille années soixante.
La nuit sur les grandes ondes, j'écoutais les Stones.
L'enfance terminée, l'internat est arrivé.
Le soir, après l'étude, je quittais le dortoir pour te retrouver dans le couloir.
Le dimanche, dans les rues, je photographiais ton visage, un pont, ou les joueurs de pétanque."
©Isabelle Secretan
A ces deux monographies s'ajoutent salle Daumier les tirages noir et blanc du Photo Club de Courthezon, et dans les autres salles de très belles présentations, avec notamment les deux séries argentiques de Jean-Michel Coulon dit Jean d'Alger, "Arles est sienne" et "Rue des Lires", les jeux de reflets "Street Story" de Gérard Cassin de Sénas, "Dacca" vue par Joost Strickx, les "Chroniques Havanaises" de Pascale Castille du club Phocal d'Allauch et les étonnants Street Art Photographismes marseillais de L.O.H.
Sans oublier les lauriers roses le long de la Seille, et les murailles de Courthézon où le Photo Club sait recevoir.
©Isabelle Secretan
La photo d'Alain Poggi, les garçons dans le gréément, fait l'affiche de notre exposition Thema, à Aigues-Mortes, où une partie de la série est présentée, avec celles de 16 autres photographes du club.


jeudi 11 juin 2015

Exposition Thema à Aigues-Mortes, 17 photographes donnent leur version : à travers, le meilleur angle, le bon moment, l'eau et la Camargue, du 13 au 28 juin 2015


ENTRÉE LIBRE DE 1OH À 19H

VERNISSAGE MERCREDI 17 JUIN de 19H a 21h


Alain Poggi, Traverse du Prieur,
Françoise Martin, Couleur
Bernard Peuchet, 
Françoise Rey, Salins,
Jean-Pierre Servel, Tout près de l'or... les temps
Martine Camilleri, 
Michel Travier, Camargue
Amandine Gerbet, 
Jean-Louis Baudequin, Watercolor
Ophélia Grangeon, Buée, NYC,
Daniel Bellet, Au Travers,
Arlette Girard-Guillaume, Vague,
Arthur Bonnet, L'eau / A Travers,
Isabelle Secretan, L'intime / Attraverso Cervia e Romagna,
Rodolfo Almeida, Farinette aux Ganivelles
René Aujoulat, Gorges de la Buèges,
Jean Foures, Soins à la Manade.

Chacun livre son regard personnel sur un ou plusieurs thèmes choisis dans l'année :
- à travers : le sujet nous a tous inspirés ;
- le meilleur angle : notre choix final est-il le meilleur ?
- le bon moment : le rêve du photographe ;
- l'eau, la Camargue, nos passions communes.

Espace Nicolas Lasserre
Boulevard intérieur nord, Aigues-Mortes
du 13 au 28 juin de 10h à 19h





samedi 6 juin 2015

Bénévoles de la tête aux pieds, 30 photos d'Armand Trabuc pour la Calade à Calvisson

Pour les 10 ans de la Calade, Centre Culturel en pays de Sommières, l'association a proposé à Armand Trabuc de rencontrer les bénévoles et de leur rendre hommage dans une exposition de 30 portraits présentée à la Médiathèque de Calvisson.
Des portraits pétillants, enthousiastes, rieurs, comme les bénévoles.

L'affiche reprend les 30 portraits de l'exposition, qui devrait être présentée ensuite dans d'autres communes.

L'article de Midi Libre

dimanche 24 mai 2015

Sète 2015, Isabelle Secretan, Rodolfo Almeida, Alain Poggi, Daniel Bellet, Jean-Pierre Servel, Claude Morello, Marc Deotte, Isabelle Brunel-Albert, huit photographes chez Christina Manolagas Rabaste

Le lieu est toujours aussi magique, il faut le découvrir, 3 rue Fondère. 
C'est l'atelier de Christina Manolagas Rabaste, ancien théâtre.
L'expo photo dure jusqu'au 31 mai, en marge du festival Images Singulières.
Samedi et dimanche 11h-19h.
Lundi - vendredi 10h-12h / 15h-19h.

Tous les arts s'y rencontrent autour de la photo, avec les sculptures de Dominique Sapel, les oeuvres de Christina Manolagas Rabaste, et samedi 31 mai le Théâtre Arthemia Salina.




Photo de l'affiche ©Marc Deotte


©Rodolfo Almeida
Dès l'entrée, la magie opère. Au fond, l'ancien théâtre de la Fonderie ou de la Passerelle, aujourd'hui atelier, est devenu galerie pour la circonstance.


Jazz pour le vernissage sous le regard des oeuvres de Christina Manolagas Rabaste.
©Rodolfo Almeida
©Rodolfo Almeida

©Isabelle Secretan
©Isabelle Secretan
A gauche, Dominique Sapel ©Isabelle Secretan

Les huit photographes sont présents à tour de rôle dans l'exposition. Huit univers à découvrir.
Daniel Bellet devant ses photos, avec Jean-Pierre Servel ©Isabelle Secretan
A l'entrée, "L'intime", 3 séries de Isabelle Secretan ©Rodolfo Almeida

©Rodolfo Almeida

Architecture, Kaleidarchi ©Isabelle Brunel Albert

Rodolfo Almeida devant sa série "Beautiful" ©Isabelle Secretan
Grands formats de Marc Deotte derrière les sculptures de Dominique Sapel ©Isabelle Secretan
"Impressions éphémères" d'Alain Poggi ©Isabelle Secretan

"Tout près de l'or, les temps ..." de Jean-Pierre Servel ©Isabelle Secretan

Au fond, les photos de Claude Morello ©Isabelle Secretan


Tableau de Christina Manolagas Rabaste ©Isabelle Secretan

 Alain Poggi, Daniel Bellet, Jean-Pierre Servel, Claude Morello, Rodolfo Almeida et Isabelle Secretan sont membres du club Regards d'Aigues-Mortes.

Samedi 30 mai à 19h, le Théâtre Arthemia Salina présente dans l'exposition la pièce "Il y a un an Hiroshima", adaptée du texte de Hisachi Tôhara (éditions Arlea) et mise en scène par Catherine Caire-Mézy.
Réservation conseillée au 0699268297.


Voir l'atelier et l'expo 2014 images-singulieres-lieux-singuliers

Le site du festival Images Singulières

Le site du Collectif Images . Au coin de la rue Fondere, la galerie Hernan Torres avec les photos de Samuel Duplaix.

Interview de Christina Manolagas Rabaste par Sarah Olivier, 2011.