lundi 31 octobre 2011

L'évènement photo de novembre, Aigues-Mortes, 150 ans sous le même angle

L'exposition a lieu du 7 au 13 novembre 2011 à la Chapelle des Capucins, Place Saint Louis, à Aigues-Mortes. Une semaine pour présenter le résultat d'un an de préparation et 170 photographies.



Qu'est devenu le fortin de la Gardette ? Qu'y a-t'il sous le Monument aux morts ? Où est passé le jardin public ? 
Savez- vous que les Voyageurs ont vraiment voyagé ? Quels étaient les commerces de la Grand Rue ?

L'histoire d'Aigues-Mortes se lit en comparant les photographies anciennes aux clichés récents. Les cafés, les commerces, la Grand Rue, la Place Saint Louis, le Bourgidou avant le creusement du grand bassin, les rues où passent le chevrier et le ferblantier, les camelles couvertes de tuiles, le barquet d’où les dames en chapeau regardent la gaze, les changements ne sont pas toujours là où on les attend.

Parmi les plus belles photographies anciennes figurent celles prises au début du 20e siècle sur plaque de verre par Charles Boulary : la Ville d'Aigues-Mortes en possède une centaine. Charles Boulary, directeur du service des titres au chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, s’est passionné pour cette nouvelle technique et certains de ses clichés sont devenus des icônes pour les Aigues-Mortais. Il faisait partie de la Société de Photographie de Marseille et de la Société des Excursionnistes Marseillais.
Charles Boulary, L'Etang de la Ville, plaque de verre, Ville d'Aigues-Mortes

D'autres images ont été diffusées sous forme de cartes postales : elles retrouvent ici leur statut initial de photographie. Fescourt, Isnardon, Reynier-Vigne, Esteve, Guibert, Langlois, Mieusement, Carle Naudot ont suivi autour des remparts d’Aigues-Mortes le regard d’Edouard Baldus.

Le club photo Regards d’Aigues-Mortes, créé en 2011, a réuni ces documents avec le concours de nombreux Aigues-Mortais, d’historiens, de collectionneurs et de la Société d’Histoire et d’Archéologie. Les photos récentes ont été prises par les photographes du club. L’association remercie particulièrement Frédéric Simien, Sylvain Rigal, André Urbe, Joseph Andrieu, ainsi que la Ville d'Aigues-Mortes et le Musée de Camargue.
Elle remercie également les Cafés Bibal, mécènes de l’exposition. 
L'exposition est présentée dans le cadre du festival de court-métrages Ecran Libre, proposé par le Cinéma Marcel Pagnol.




Photos Alain Vielle


Après le salon du livre d'Aigues-Mortes le 6 novembre, Frédéric Simien reviendra régulièrement au cloître des Capucins pour rencontrer les visiteurs de l'exposition, du 7 au 11 novembre. Le 12 novembre il sera à l'espace culturel Leclerc de Saint Aunès pour dédicace et exposition.



"Aigues-Mortes, 150 ans sous le même angle" : exposition de photographies anciennes et récentes, Chapelle des Capucins, Aigues-Mortes, du 7 au 13 novembre de 10h à 12h et de 14h à 18h. Entrée libre.

Vernissage le 11 novembre à 19h30

mercredi 26 octobre 2011

Brassaï, le noir et blanc, et les couleurs de l'Amérique

"Brassaï en Amérique", magnifique cadeau de la Ville de Montpellier, à voir jusqu'au 30 octobre, gratuitement, au Pavillon Populaire.
En 1957, Brassaï a été invité aux Etats-Unis. New York, Boston, la Nouvelle-Orléans : il s'y promène en observateur malicieux et à son retour, il tire quelques images en noir et blanc. Les diapositives auxquelles il s'est essayé pendant son séjour restent dans ses cartons. Les voilà réveillées dans cette exposition, et Brassaï révélé à la couleur grâce à Agnès de Gouvion Saint Cyr, exécuteur testamentaire et commissaire de l'exposition. 

Photos de rue, à hauteur des passants, photos de vitrines, sous les yeux d'un badaud, on sent le photographe proche de son sujet. Il affectionne les séries : deux, trois images donnent une impression de familiarité. Série affectueuse avec cette dame et ses enfants, série admiratrice avec cette silhouette élégante. Série humoristique avec l'effigie de Napoléon, mise en place, dominatrice puis dominée. 

Dans la foule, la mise au point se fait sur un détail, un chapeau, une main, un sourire, les talons nus de cette jeune femme qui s'éloigne, signes de complicité, impression de jeunesse et de liberté.
Grand Central Station, New York, 1957 © photo Brassaï, Estate Brassaï


En noir et blanc les mains de la lumière caressent Penn Station et Grand Central. En couleur les jupons rouges éclatent à l'étalage d'un magasin. Le cadrage vertical à la limite de l'eau rend étrange la vue convenue de la statue de la Liberté. 
New York, 1957 © photo Brassaï /Estate Brassaï
Une question reste sans réponse : les tirages couleur ont été faits sans l'oeil de Brassaï. Aurait-il retravaillé, recadré ? "Ce que j'ambitionne le plus, c'est de faire quelque chose de neuf et de saisissant avec le banal et le convenu," disait-il. C'est sans doute pour cela que sa balade américaine est si  attachante. 
New York, 1957 © photo Brassaï /Estate Brassaï


Le site du Pavillon Populaire : http://www.montpellier.fr/506-les-expos-du-pavillon-populaire.htm
Des images de l'exposition sur le site de La lettre de la Photographie
Un article détaillé dans  "La Croix"
La video d'une exposition au musée des Beaux Arts de Nancy